Présenté au Salon de Turin de 1966, en même temps que la Fiat Dino Spider à moteur Ferrari, le spider 124 semble un peu trop sage et presque timide. La sobriété de sa ligne est la clé d’un succès commercial qui traverse l'Atlantique et dure vingt ans.
Dans les années 1960, l’Italie connaît le tourbillon effréné de la croissance économique. Après avoir mis la péninsule sur "quatre roues" en produisant des millions de voitures populaires, Fiat affiche de nouvelles ambitions. Son association et sa prise de participation dans Ferrari lui fournissent l'occasion de développer un modèle de prestige à moteur V 6 (la Dino Spider), le géant de Turin poursuivant le rajeunissement de sa gamme. Il présente, en mars 1966, la berline 124 qui inaugure cette politique, en même temps qu’un matricule 100 largement décliné par la suite avec les modèles 125, 126, 127, 128, 130, etc. La berline 124 affiche une certaine sophistication avec ses quatre freins à disque et un moteur 1 200 cm3 de 60 ch et une tenue de route très sûre.
À cette époque, Fiat reste l’un des rares constructeurs généralistes, avec Peugeot, à produire des cabriolets et des coupés dérivés de berlines de grande diffusion. Il lance presque simultanément deux dérivés sportifs de sa familiale 124 : la 124 spider et la 124 coupé.
C'est le maître Pininfarina qui est chargé du dessin de la voiture. Le coup de crayon, jugé peu audacieux à l’époque, donne une ligne classique et épurée, possédant un charme intemporel. À tel point qu’elle sera produite quasiment avec la même robe, mais avec des motorisations de 1,6 à 2 litres, jusqu’en 1985.
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